lundi 7 décembre 2009

abstracts

INTERNATIONAL CONFERENCE ON CASSAVA CULTIVATION AND UTILIZATION IN CENTRAL AFRICA
Kisangani, RDC, from 16 to 19th November 2009



Lundi 16 Novembre 2009

SESSION I: IMPORTANCE DU MANIOC EN AFRIQUE CENTRALE

Advances in cassava research for development in Africa
Mahungu N.M.1, Dixon A.G.O.2
1IITA, B.P. 16761, Kinshasa, DR Congo (n.mahungu@cgiar.org)
2IITA, PMB 5320, Ibadan, Nigeria (presently, Sierra Leone Agricultural Research
Institute (SLARI); adixon.slari@gmail.com)

Cassava (Manihot esculenta Grantz) is one of the most important staple food crops in Sub-Sahara Africa where it is grown on a wide range on a wide range of agro-ecologies including marginal growing conditions. Although its important role in food security and income generation, research on cassava in most Africa countries did not adequately respond to support cassava sub-sector till in the late 70’s after farmers, researchers and policy makers started convincing governments on the constraints affecting the crop.
In addition to poor yielding varieties, factors such inadequate cropping systems, major diseases (cassava mosaic disease, cassava bacterial blight, cassava brown streak disease, cassava anthracnose etc.) and pests (cassava mealybug, cassava green mite etc) affect negatively cassava productivity in Africa which translates in the lowest average root yield ( 8.7 t/ha) compared to other continents such as Asia with average root yield of 14.3 t/ha.
Research on cassava in Africa has moved from research and development (R&D) approach to research for development (R4D) which is driven by end-users and/or markets. The success of R4D depends on various elements including a well defined platform of stakeholders and the participation of the private sector. The International Institute of Tropical Agriculture (IITA) has designated and is promoting one of the integrated agricultural research for development (IAR4D) in technology development in partnership with national programs (NARS), universities, public and private sectors etc.
In Africa, cassava is at large produced by smallholder farmers with a very complex system which varies per region and need location-specific technologies. As the crop moves from food security towards commercialization, a science-led development will be more sustainable as productivity and quality will enhance cassava competitiveness compared to other crops.
Using host-plant resistance, biological control, improved multiple and pest resistant varieties have been released by NARS in many African countries with high levels of resistance to major diseases and pests. These varieties have the popular features of African landraces incorporated to aid adoption. Efforts by NARS and IITA are also taking into consideration the nutritional value from cassava leaves and yellow-pigmented roots which are good and cheap source of proteins and vitamins. In Nigeria and Malawi, the use of cassava as animal feed is paying dividend while the use of cassava as feedstock for ethanol production in Nigeria is well established.
So far more than 3000 thousands improved clones from IITA and NARS have been exchanged within SSA while more than 200 improved varieties have been officially released for cultivation by farmers and other producers. The yield being an output of genotypes by environments, investments on crop management are needed to reduce the gap between the low yield and potential yield.

Marché local du manioc: Circuit, pouvoir économique des acteurs et possibilités d’insertion économique.

NGOY ILUNGA NIMUK Jonas
Institut facultaire des sciences agronomiques de Yangambi, Département de l’économie agricole.
Tel +243811620574. Email: jonasngoy@yahoo.fr

Le marché local de manioc est l’un de plus important à Kisanagani et ses environs.
En effet, le manioc (feuille et racine tubérisée) constitue le principal aliment de base de la plupart de la population locales car consommé sous plusieurs formes : tubercules cuites (songo), frit de manioc frais (molécule ou molé), farine pétrie (fufu), mélange compact-pilé des tubercules de manioc et des bananes plantains cuites (Lituma), de légumes (pondu), de Chikwange,….
Deux circuits commerciaux essentiellement dominent le marché local du manioc à savoir le circuit court (motivé par l’autoconsommation) et le circuit long (motivé par la profitabilité). Les acteurs impliqués dans ce commerce présentent des intérêts différents ; dans la vente du manioc frais (tubercule de manioc) par exemple les quantités exposées sont hétérogènes (C.V>30 %°) avec le poids moyen d’un tas de manioc vendu de 2,8 Kg pour un prix de 300 Fc. (0,4 $ USA). Il n’ya pas transparence dans la fixation de prix du manioc frais, son prix consensuel est le prix d’attente entre le prix-acheteur (fixé par l’acheteur) et le prix-vendeur (fixé par le vendeur). Il est établi à la suite des résultats de recherche dans le marché local que l’acheteur du manioc frais a le pouvoir économique de fixer le prix, il est le price-maker tandisque le producteur subit le prix, il est price-taker. Dans la province orientale le manioc constitue la spéculation qui représente les quantités énormes d’excédents exportables à d’autres provinces, le rapport offre/demande est égal à 1,98. Il y a installation des faibles prix au producteur et le prix élevé au consommateur dans le marché local de manioc frais, ce qui décourage le producteur.
Il y a insertion lente mais certaine de la microfinance au prés de vendeurs des produits et sous produit de manioc à Kisangani. Les vendeurs de manioc frais, de feuille de manioc, farine de manioc et de chikwangue ont respectivement le taux de différence entre le taux de rentabilité commerciale et le taux d’intérêt du principal de 24,04% ; 46,77% ; 31,28% et 26,38%.


Contribution de la FAO dans la lutte contre la mosaïque du manioc (Manihot esculenta) et l’amélioration de la capacité de transformation des racines tubéreuses en République Démocratique du Congo

Lutete Diankenda
Unité de Coordination des Opérations Agricoles d’urgence de la FAO en RDC

Depuis 2001, la FAO assiste le Gouvernement de la RDC dans la mobilisation des partenaires pour promouvoir la production du manioc, augmenter les capacités de transformation des racines tubéreuses et améliorer la qualité des produits de consommation à travers plusieurs initiatives d’urgence et de réhabilitation visant entre autres à lutter contre la mosaïque du manioc et améliorer les méthodes traditionnelles de transformation dans le but de l’amélioration de la qualité des produits de consommation.
Cette note présente, les réalisations de près de huit ans d’activités de lutte contre la mosaïque par l’introduction des nouvelles variétés résistantes, la multiplication et la distribution des boutures saines de plantation auprès des ménages agricoles, le renforcement des capacités des bénéficiaires des boutures sur la maintenance du matériel sain de plantation et de distribution des machines de transformation dans les zones de grande production de manioc à travers le pays.

Le processus du contrôle et de la certification des cultures et plants de manioc en RDC : analyse et suggestions
Antoine FRANGOIE N.
IITA Kinshasa, RDC

Le contrôle efficace de la production semencière nécessite les éléments essentiels suivants : loi semencière, règlements techniques et catalogue variétale. L’expérience montre que l’industrie semencière se développe mal là où fait défaut une législation appropriée en la matière.
Actuellement en RDC, la loi semencière est inexistante, ce qui ne permet pas une protection des obtenteurs des variétés, des producteurs et utilisateurs des semences d’une part et la répression de fraudes d’autre part. Le règlement technique, bien que révisé récemment grâce à l’appui du CTB, est incomplet et doit être de nouveau révisé pour garantir l’assurance de la qualité. En outre, il est indispensable que l’actuel catalogue variétal fasse l’objet d’une harmonisation entre la recherche et le SENASEM, Service Officiel de Contrôle.
Un grand effort doit donc être fourni pour redynamiser le système du contrôle et de certification des semences et plants en RDC. A cet effet, 4 avant-projets dont celle de la loi semencière, sont déjà élaborés par SENASEM avec l’appui de la FAO. Malheureusement, depuis quelques années, un flou entoure le processus normal devant aboutir à leur adoption et promulgation.
L’accélération du processus devant conduire à la promulgation de la loi semencière, la révision du catalogue variétal, l’harmonisation des schémas des multiplications ainsi que l’amélioration du règlement technique de la production, du contrôle et de la certification des semences et plants en RDC s’imposent. Pour ce faire, concernant le manioc, nous proposons que les principaux acteurs de la filière se réunissent pour :
1. Trouver des mécanismes susceptibles d’accélérer le processus de la promulgation de la loi semencière ;
2. Harmoniser le schéma de multiplication ainsi que les appellations et définition des différentes catégories;
3. Discuter sur les normes et les seuils concernant la production, le contrôle et la certification.
4. Réviser la liste et les descriptions des variétés en diffusion;


SESSION II: ETAT DE LIEU DE RECHERCHES SUR LE MANIOC
Experience of the Eastern African Root Crops Network in deploying improved germplasm in the region through partnership

Ntawuruhunga P., Dixon A.G.O., Kanju E., Legg J.P., Schofield J., Ssemakula G., Obiero H., Bigirimana S., Gashaka G., Singi L., Mkamilo G., Sino C.J., Tata Hangy W., Kimani E., Omongo C., Kiryowa M. and Otim-Okello F.

The International Institute of Tropical Agriculture (IITA) established its Eastern and Southern Africa Regional Centre (ESARC) in Uganda at the former Namulonge Agricultural and Animal Production Research Institute (NAARI), presently the National Crops Resources Research Institute (NACRRI). ESARC’s primary aims were to address issues of cassava, banana and plantain research for development; coordinate related network activities and work closely with the NARS. From 1995, IITA began extensive cassava germplasm development to counter the regional CMD pandemic through the Eastern Africa Root Crops Research Network (EARRNET). More than 100,000 seeds were evaluated through conventional plant breeding approaches. These included comprehensive evaluations at seedling, clonal and performance trial levels. Selected genotypes were then maintained through in situ conservation from where the national cassava programmes were able to select clones for further evaluation in their respective countries. Burundi, Democratic Republic of Congo (DRC), Kenya, Rwanda, Tanzania and Uganda benefited directly through these measures. Carefully-managed open quarantine systems were used to facilitate germplasm exchange within the region during the 1990s, although EARRNET led the regional initiative to place a moratorium on exchange using cuttings subsequent to the emergence of Cassava Brown Streak Disease (CBSD) in Uganda in 2004. Through EARRNET, partner institutions and the considerable efforts of national programmes, the deployment of CMD-resistant cassava germplasm played the key role in restoring cassava production that had been so catastrophically impacted by the CMD pandemic. Based on this germplasm, a new joint effort between Catholic Relief Services (CRS) and IITA in collaboration with the National Agricultural Research Systems (NARS) and other stakeholders is continuing to promote the effective management of the major constraints to cassava production through a “participatory variety selection” (PVS) programme. The present paper attempts to summarise the breeding work and demonstrate how the germplasm development at this regional centre, and the promotion of its products through effective partnerships, has been of crucial strategic importance to the region’s cassava production and associated economic well-being.

Keys words: cassava, cassava mosaic disease, germplasm development, exchange and partnership and participatory variety selection

Pandemics of cassava virus diseases in Africa and their management
Legg, J. P.1, Kumar, L.6, Ntawuruhunga, P.3, Kanju, E.1, Kim, D. J.2, Bouwmeester, H.1, Boni, S.1, Jeremiah, S.1, Busungu, C.1, Okao-Okuja, G.4, Obonyo, R.4, Otim-Okello, F.4, Bigirimana, S.7, Tata-Hangy, W.8, Obiero, H.2, Gashaka, G.9, Mkamilo, G.5, Ndyetabura, I.5 & Alacai T 10

1. IITA-Tanzania 2. IITA-Kenya 3. IITA-Malawi 4. IITA-Uganda 5. Ministry of Agriculture, Tanzania 6. IITA-Nigeria 7. ISABU, Burundi 8. INERA, DRC 9. ISAR, Rwanda 10. NARO Uganda

The pandemic of severe cassava mosaic disease (CMD) has expanded over two decades to cover most of the cassava-growing areas of East and Central Africa. More recently, cassava brown streak disease (CBSD), hitherto unknown as a serious constraint outside of lowland and coastal East and Central Africa, has begun to spread through the mid-altitude zone of the Great Lakes. In this paper, we provide an update on the regional epidemiological characteristics of what can now be referred to as a dual cassava virus disease pandemic. Current foci for the new spread of CMD are Tabora and Kigoma regions in central Tanzania, as well as the Uvira to Fizi region of eastern DR Congo. As a consequence, the most likely route for further expansion of the CMD pandemic will be southwards along the shores of Lake Tanganyika. GIS-based studies recently conducted in central Tanzania provided a detailed characterization of the CMD pandemic front and demonstrated the utility of spatial statistical procedures for data interpolation. It should be possible to apply these techniques to both historical and new data sets to model pandemic progress and enhance models predicting future patterns of spread. CBSD appears to be spreading from recent outbreak areas in Uganda and north-western Tanzania to the neighbouring countries of DR Congo, Rwanda and Burundi, although it is currently unclear how this spread is being mediated. Improved CBSV diagnostics developed under the auspices of the Great Lakes Cassava Initiative (GLCI) offer great promise for facilitating the same level of region-wide monitoring that is already being undertaken for CMD, which should in turn strengthen regional efforts to mitigate the CBSD threat.

Economics of cassava transformation in the Democratic Republic of Congo: Some strategies.

Victor M. Manyong
International Institute of Tropical Agriculture (IITA). P.O. Box 34441, Dar es Salaam, Tanzania

Cassava production in the Democratic Republic of Congo (DRC) is in a declining trend since the mid 1990s with a production less than 15 million tons, insufficient to meet the annual domestic demand averaging 18 million tons of fresh roots. DRC was once a leading cassava producing country in Africa and the world in early 1990.
Many factors could have contributed to the sharp decline of cassava in the country including resurgence of old and new biological threats, low adoption of improved varieties and modern cropping practices, political unrest, seasonality of supply, little diversification of cassava products, and policy ineffectiveness. Surprisingly, the above bottlenecks could represent an opportunity for the future of cassava if properly addressed.
This review paper discusses socio-economic strategies to revalorise the cassava sector and to transform cassava from his current position as a subsistence crop into an engine for economic growth. Building on experiences from other African countries leading on cassava, the paper advocates the need for a policy shift to promote cassava as a strategic commodity for the modernization of the country. The cassava sector should be made competitive along the commodity value chain, starting at the field levels to increase the crop productivity through intensification. Emerging initiatives in the country for the diversification of fresh roots into industrial, feed, and human added-value products must be accelerated and scaled up/out to potential markets around major cassava corridors within the country. Smallholders would remain the major producers of cassava in the modernization process of the sector. Medium to large-scale cassava production should be encouraged to profitably complement the efforts by small-scale farming. Quality products must be promoted to facilitate the transition to industrialization of cassava. Agricultural research is an important pillar to drive the cassava transformation in DRC.
Key words: Cassava, Congo, Modernization, Strategies

SESSION III: CONTRAINTES EDAPHIQUES A LA CULTURE DE MANIOC
Peeling and cut off losses of four cassava varieties as a function of root shape and soil texture
S. Hauser, D. Bungu, T.Z.Bakelana
IITA DR Congo

Cassava peeling and the cutting of the ends of roots cause inevitable losses. The thickness of the cassava peel appears relatively constant and therefore it can be expected that peeling losses can be explained by the root surface:volume ratio. The latter is strongly affected by the root diameter and the length of the roots as with in creasing diameter relative losses should decrease while with increasing root length losses should increase.
No information could be found on the response in root shape to soil texture. Trials where set up at Kiyaka (Bandundu) on coarse textured sand and at Mvuazi (Bas Congo) on clay soil, using 3 improved and 1 local variety.
On sand soil losses due to unsuitable root size were 6-8 % (improved varieties) and 21 % in a local variety. Cut off losses were 16-22 % (improved varieties) and 29 % in a local variety. Peeling losses were 19-22 % for all varieties. On clay soil losses due to unsuitable root size were negligible. Cut off losses were 5-6 % (improved varieties) and 22 % in a local variety. Peeling losses were 18-19 % (improved varieties) and 16% in a local variety.
Cassava roots were longer and had a lower diameter on sand soil. Cut off losses were larger on the sand soil due to longer lignified stalks between the planting stick and the tuberised root. Peeling losses decreased with increasing mean diameter of roots yet leveled out in each variety. The variation in mean root diameter explained around 50% of the peeling losses. The formation of secondary tuberised roots and the formation of ‘tubers’ along the main root axis (pearl string) increased peeling losses.

Evolution de la densité apparente et du rapport C/N du sol sous les variétés exotiques et locales de manioc dans les conditions naturelles de Kisangani RDCongo

Alongo, L.& Kombele, B.
Département des sciences du sol, Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, B.P.1232 Kisangan, RDC.

Cette étude constitue un appui agro-écologique à l’introduction des nouvelles variétés exotiques de manioc en Afrique subsaharienne où le rendement moyen de 8 t/ha de manioc est inférieur au potentiel de production évalué à 70 t/ha. Ce faible rendement a probablement pour cause principale la Mosaïque Africaine du Manioc (MAM) sévissant dans les zones de production.
Pour minimiser l’impact de cette virose sur le manioc, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et le Programme National sur le Manioc (PRONAM) ont mis au point des variétés tolérantes voire résistantes à la MAM pour remplacer progressivement les variétés locales sensibles et moins productives.
L’impact pédologique à l’introduction de ces nouvelles variétés sur les écosystèmes forestiers est peu connu. Cette étude présente l’impact pédologique de l’introduction des nouvelles variétés de manioc sur l’évolution spatiotemporelle de la densité apparente et du rapport C/N du sol. Ainsi, cinq variétés exotiques de manioc, BUTAMU, NSANSI, MVUAZI, ZIZILA et DINSAKA, et une locale, MBONGO, ont été installées dans un oxisol non labouré suivant un dispositif expérimental simple de six traitements et quatre répétitions. Les échantillons pédologiques prélevés avant la mise en culture et mensuellement sous chaque variété jusqu’à 5 mois d’âge ont été analysés.
Les résultats obtenus montrent que la variété locale ameublit mieux le sol que les variétés exotiques. Les valeurs de C/N de février à juin 2008 ont augmenté, sauf sous MVUAZI et ZIZILA où la minéralisation est le processus de décomposition prédominant de la matière organique. D’autres recherches se poursuivent dans cette voie.

Evolution de l’indice foliaire de quatre variétés de manioc en rapport avec les différents types de labour dans un oxisol à Kisangani

NGAMA BOLOY et KOMBELE BISHOSHA
Assistant à l’IFA - YANGAMBI et Professeur à l’IFA - YANGAMBI

Une étude a été conduite pour déterminer l’évolution de l’indice foliaire de quatre variétés de manioc (ZIZILA, DISANKA, NSANSI et MBONGO) en rapport avec les différents types de labour dans un oxisol échantillonné à Kisangani.
Les quartes variétés de manioc, plantées à une densité de 10.000 plants /ha ont été suivies régulièrement pour l’évolution de leur indice foliaire et pour la production en boutures de manioc sous différents types de labour (Zéro labour, labour localisé, labour léger et labour conventionnel).
Au cours de six mois, les observations ont porté plus particulièrement sur la hauteur des plants, le diamètre au collet, le nombre de feuilles, l’indice foliaire et la production de boutures à la récolte.
La synthèse des nombreuses observations et mensuration s effectués au cours de ces mois permet d’émettre les considérations suivantes :
- les variations de l’indice foliaire, le nombre de feuilles et la production de boutures induit par le travail du sol , dépendent de la variété et du type de labour,
- la majorité des variété expérimentées n’accuse, en général, qu’une légère augmentation de l’indice foliaire et la production en boutures, pouvant même parfois passer inaperçu.
Il est évident que l’apparition d’un tel décalage est l’indice d’une modification très sensible dans la physiologie de ces variétés de manioc.

The potential of Integrated Soil Fertility Management to improve the productivity of cassava-based systems

B. Vanlauwe, P. Pyrers & N. Sanginga
Tropical Soil Biology and Fertility Institute of the International Centre for Tropical Agriculture (TSBF-CIAT)
PO 30677, 00100 Nairobi, Kenya, Email: b.vanlauwe@cgiar.org

Although cassava is ensuring food security for a large number of households in sub-Saharan Africa, traditionally, little attention has been given in both the research and development community to boost its productivity besides the introduction of improved, pest- and disease-resistant varieties. This is partly related to the perception that cassava can produce some yield, even under sub-optimal soil conditions. With the current renewed interest in cassava, driven by its various potential industrial uses, enhanced productivity of cassava-based systems has become a major issue, and appropriate use of external inputs is indispensable to achieve this goal. In the context of the African Green Revolution, the soil health program has adopted Integrated Soil Fertility Management (ISFM) as its guiding framework. ISFM is defined as ‘the application of soil fertility management practices, and the knowledge to adapt these to local conditions, which optimize fertilizer and organic resource use efficiency and crop productivity. These practices necessarily include appropriate fertilizer and organic input management in combination with the utilization of improved germplasm.’ This paper elaborates on the potential of ISFM to enhance the productivity of cassava-based systems. Issues that will be covered include: (i) the use of mineral fertilizer and expected responses under varying soil conditions, (i) the use of locally available organic inputs in combination with fertilizer, and (iii) the integration of legume species in cassava-based systems, including aspects of improved agronomy. Finally, the conditions that enable the adoption of ISFM, including access to markets and appropriate policy, are also discussed.

























Mardi 17 Novembre 2009

SESSION IV: LA MOSAIQUE AFRICAINE DU MANIOC EN AFRIQUE CENTRALE
Quality Management Protocole, an effort to promote decentralized quality control, in the Great Lakes Region – The experiences and lessons learned to date under GLCI.
Stephen P. WALSH
Catholic Relief Services - seed objective leader for the Bill and Melinda Gates funded ‘Great Lakes Cassava Initiative’.

The Great Lakes Cassava Initiative (GLCI) - a partnership bringing together Catholic Relief Services and the International Institute of Tropical Agricultural as well as MoA / NARS / and local NGO’s and community based organizations in Burundi, DRC, Rwanda, Kenya, Tanzania and Uganda – has a goal to help over 1.1 million cassava farmers access CMD and CBSD disease tolerant improved planting material. Funded by the Bill and Melinda Gates Foundation, the project is an ambitious effort to bring together science and the development community to address the challenge of cassava mosaic and cassava brown streak dieases in East and Central Africa. GLCI source sites in any given year are likely to number within a few hundred across all six countries while GLCI community based multiplication sites number in the thousands. While laboratory diagnostics have been used to test ‘source sites’ under the GLCI project, the cost and logistic challenges make it impossible to carry out laboratory testing at all GLCI community based multiplication sites. With IITA support, CRS has developed a field based quality management protocol called QMP which is intended to be carried out at all GLCI community multiplication sites before dissemination. The QMP process is decentralized and to date a large effort has been put on training and supporting local authorities, partners, and plant health departments to oversee and support the QMP process under GLCI in all six countries. This paper will highlight the role and importance of QMP and discuss lessons learned and recommendations based one year’s efforts of decentralizing QMP within the GLCI program.
L’incidence de la mosaïque du manioc en relation avec la source de matériels de plantation et son impact sur la production
K. Tata-Hangy (1), J.P. Legg(2), K.M. Lema (3) et N. Luyindula (1)

(1) Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique (INERA), RDC
(2) Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), ESARC
(3) IITA – USAID, RDC

Un essai avait été conduit sur deux années à la station de recherche de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique (INERA) de M’vuazi au Bas-Congo en vue de déterminer l’incidence de la mosaïque du manioc en relation avec la source du matériel de plantation et son impact sur la production, dans le cadre de la gestion de cette maladie. La première année, l’essai comportait deux traitements comprenant les boutures saines issues de la phytosanitation régulière par arrachage et destruction des plants malades d’une part, et d’autre part les boutures prises au hasard (les tout venantes), comme le font d’habitude les fermiers moins avisés. Trois variétés étaient utilisées dans cet essai; la variété locale, Boma, sensible à la mosaïque du manioc, la RAV, une variété améliorée largement en diffusion, relativement résistante à la maladie, et la variété Mahungu, variété améliorée réputée résistante. La seconde année, un troisième traitement, celui des boutures triées, c’est à dire des boutures sans symptômes de mosaïque triées dans les parcelles où les boutures saines étaient utilisées au cours de la première année, avait été ajouté à l’essai.
Les résultats obtenus avaient indiqué que l’utilisation des boutures saines issues de la phytosanitation régulière avait retardé les infections primaires et qu’elles avaient aussi réduit sensiblement l’évolution de la maladie sur la culture ainsi que l’incidence de celle-ci.
Les effets positifs de la phytosanitation régulière étaient plus visibles sur les variétés résistantes que sur la variété locale sensible. Le développement de la maladie s’est montré plus rapide sur la variété sensible Boma et la modérément résistante RAV que sur la variété résistante Mahungu dans les deux traitements, la première année ; et sur la RAV que sur la Mahungu dans les trois traitements pour la seconde année ; une confirmation que la variété résistante est la meilleure solution à cette contrainte de manioc qu’est la mosaïque.
L’utilisation des boutures saines avait sensiblement amélioré la croissance des plants et le rendement en racines tubéreuses sur toutes les 3 variétés utilisées. Une augmentation de l’ordre de 58 à 63% avait été observée sur le rendement sur la variété RAV et Mahungu quand les boutures issues de la phytosanitation étaient utilisées par rapport aux tout venantes. Cette augmentation avait été de 34% et 32% quand les boutures triées étaient comparées aux tout venantes de la variété RAV et Mahungu, respectivement. L’augmentation de rendement, pourtant significative (30,7%) sur les plantes des boutures saines par rapport aux plantes des boutures tout venantes, n’avait pas été spectaculaire sur la variété locale sensible.

African cassava mosaic disease in Burundi: symptom severity, incidence, type of viruses & vector

Bragard, C. 1, Galein, Y. 1, Niyongabo, G. 1,2, Sanquin, B. 1, Bahama, J-B. 2
1 Unité de phytopathologie, UCL, Croix du Sud, 2bte3, B-1348 Louvain-la-Neuve, Belgium
2 Université de Burundi, Bujumbura, Burundi

The cassava mosaic disease incidence was assessed in Burundi over the years 2007-2008, by extensive surveys conducted in several regions of the country. Up to 27 fields located accross the country in the region of Kirundo (North-East), Cibitoke and Bubanza (North-West), Rutana (South) as well as around Bujumbura (Bujumbura-mairie, Bujumbura-rural) were investigated.
Symptom severity and disease incidence were assessed visually. The level of the presence of African cassava mosaic virus and East Africa cassava mosaic virus was determined by PCR (216 leave samples).
Differences in the type and frequency of virus detected were noted according to the areas surveyed in Burundi. Disease incidence varied from 0.1% to more than 90 % in heavily infested fields.
A correlation was noted between heavily infested fields and the number of whiteflies on cassava plants. Therefore, a special attention was given to determine the number of whitefly vectors and the proportion of the vector infested by the virus. A total of more than 6500 whiteflies were gathered for bulk or targeted PCR analysis. To measure the level of viral DNA within the whiteflies, a portion of the cytochrome oxydase gene was also amplified and sequenced. Most of the COX sequences were highly homologous and similar to sequences from the cassava biotype from Uganda. Nevertheless, sequences from whiteflies collected in Rutana where closer to Mozambian sources. The proportion of whiteflies infested by both viral species was also investigated in comparison with the proportion measured in source plant, showing a preferred association with EACMV.
Nineteen local cassava varieties were also evaluated for their susceptibility to cassava mosaic disease, revealing a wide range of reactions and resistance to ACMV and variations in the attractiveness of cassava to whiteflies.
The study stressed the extend of the presence on cassava mosaic disease in Burundi as well as the need to address the various eco-climatic conditions of the country as well as the different cassava susceptibilities to both the virus and the vector for an efficient management of the disease.

Diversity and distribution of cassava mosaic begomoviruses around Yangambi, Northeastern Democratic Republic of Congo

Monde, G.1,4, Walangululu, J .2, Winter, S.3& Bragard, C .1
1 Université catholique de Louvain, Unité de phytopathologie, Faculté d’ingénierie biologique, agronomique et environnementale, place Croix du sud 2bte 3 B-1348 Louvain-la-Neuve, Belgique claude.bragard@uclouvain.be
2 Faculté des sciences agronomiques ; Université catholique de Bukavu B- 285 Bukavu, RDCongo
3 Plant Virus Collection; DSMZ Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkuturen GmbH 38104 Braunschweig, Germany
4 Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, Unité de production et défense des végétaux, B-1232
Kisangani, RDCongo
A molecular study of the diversity and distribution of Begomovirus involved in the Cassava Mosaic Disease (CMD) was conducted in a 150 km circle around Yangambi, North-East of Democratic Republic of Congo. The CMD incidence and disease severity was systematically evaluated and compared to results derived from targeted PCR and derived sequences from both cassava infected plants and whiteflies collected in the visited fields. Up to 132 whiteflies samples, 140 cassava leaves as well as 100 weeds plant leaves were sampled in cassava fields and diagnosed by PCR and thereafter sequenced.
The results obtained showed that both ACMV and EACMV, responsible for CMD, are widely spread throughout the investigated area, possibly along circulation axes like major roads or rivers. Dual infections were common in the area with 66 % of the investigated plant samples containing both viruses. The Uganda severe EACMV was found predominant, in relationship with higly infested fields. ACMV was also found randomly distributed, with some variations for the different viral sources examined. The major ACMV strains in Yangambi were close to ACMV-NGogo, ACMV-IC and ACMV-UGMld Interestingly, a fine analysis of the genome sequence data shows a rather clonal distribution of the viruses in the area, may be according to type of environment in which cassava is grown.
In whiteflies, dual infections were also frequent even if less than as stated for plants (59 %). The various biotopes found in the area of Yangambi as well as the long lasting presence of cassava in this area makes it an region of special interest for studying the reasons for the spread and development of a disease such as CMD. Therefore, knowing the constant evolutionary process of begomoviruses, our study focused on the potential contribution of forest plants species to the emergence of different viruses : ACMV and EACMV were detected in two leguminous Fabaceae (Centrosema pubescens and Pueraria javanica) respectively in proportion of 70 and 80 %., in contrast the strains of EACMV are restricted to Uganda variant (UgV).
The wide presence of EACMV-UgS in the North-eastern region of DRC, the high incidence and severity of the CMD raises the question wether they should be considered at the forefront of the CMD pandemic by now.
Key words: Cassava mosaic begomoviruses, double infection, alternate host, Bemisia tabaci, distribution

L’évaluation de l’état phytosanitaire du manioc en République Centrafricaine.
ZINGA I.*, SEMBALLA S.*, KOSH K. E*, LAKOUETENE D.*, NDEMAPOU A.**, MBOUKOULIDA J.**
*Faculté des sciences, Université de Bangui, RCA
** ISDR Mbaiki, RCA

La démarche poursuivie par ce travail consiste à évaluer l’état phytosanitaire du manioc en République Centrafricaine (RCA) et d’y identifier les principaux agents responsables des pathologies du manioc. Ainsi, 4 maladies ont été signalées comme contraintes à la culture du manioc en R.C.A. L’enquête a permis de montrer la mosaïque africaine du manioc est la maladie la plus répandue, signalée dans toutes les zones et localités. Son incidence globale remonte à 84.95% avec un Indice de Gravité des Symptômes de 2.88. Cette incidence varie de 77.9 % dans la zone soudano-oubanguienne à 92.82% dans la zone soudano-guinéenne. La sévérité varie de 2.80 dans la zone soudano-guinéenne à 2.94 dans la zone soudano-oubanguienne. La densité des mouches est de 1.1 dans la zone soudano-guinéenne à 3.13 dans la zone soudano-oubanguienne. Les stries brunes du manioc a été signalée dans la zone guinéenne forestière avec une incidence de 0.14% et une sévérité de 2.25. La cochenille farineuse a été signalée dans la zone soudano-oubanguienne avec une incidence de 0.66% et une sévérité de 2.25. Les acariens verts ont été signalés dans toutes les zones avec des incidences variant de 1.38 à 6.58% et la sévérité varie de 2 à 2.13. La baisse de rendement est estimée à 49,11% alors que la tubérisation est réduite 27%. Deux souches virales identifiées sont en circulation en RCA il s’agit de : ACMV(African Cassava Mosaic Virus) et (EACMV-UG) East African Cassava Mosaic Virus, variant ougandais. Deux biotypes du vecteurs impliqués dans la transmission du variant ougandais ont été identifiés à savoir : Ug1 et Ug2. Face à l’ampleur de la situation, le laboratoire LASBAD mis au point une méthode d’assainissement des boutures par la technique de thermothérapie. Et un laboratoire de la production des vitroplants se met en place avec l’appui de l’Agence Internantionale de l’Energie Atomique (AIEA) et la Croix Rouge Internationale (CICR).

SESSION V: LA MOSAIQUE DU MANIOC EN AFRIQUE CENTRALE (suite)
Comportement des variétés de manioc vis-à-vis de la mosaïque africaine dans les conditions d’infestation naturelle à Gandajika

MUENGULA, M.1, TSHILENGE, P. 1, KALONJI, A.1 et NKONGOLO, C.2
1 Unité de Phytopathologie, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa, B.P 117 Kinshasa XI.
2 Département des Sciences Biologiques, Université Laurentienne, Sudbury, Ontario, Canada, P3E – 2C6.

Une étude a été menée dans le territoire de Gandajika sur le comportement de sept variétés de manioc dont six variétés d’introduction récente, résistantes à la mosaïque africaine et une variété sensible, localement cultivée dans le milieu.
Deux essais ont étés installés dans deux différentes localités à savoir Mpiana et Mpasu. Les symptômes observés en champ sur les différentes variétés ont permis de confirmer la présence de la mosaïque africaine du manioc sur les variétés récemment introduites. La durée d’incubation de la maladie était d’autant plus précoce chez la variété sensible, 31 jours à Mpiana et 41 jours à Mpasu, tandis qu’elle était tardive chez les variétés résistantes, 84 jours à Mpasu (pour Butamu) et 92 jours à Mpiana (pour Gandajika).
Le niveau d’infection des variétés d’introduction récente était d’autant plus faible par rapport à celui de la variété sensible ; il variait de 10% à 16% au site de Mpasu et de 23.3% à 33.3% au site de Mpiana. Cependant, le degré de sévérité de la maladie (cote 2) était observé chez les variétés résistantes Gandajika et Butamu, et chez la variété sensible Tshilobo au site de Mpasu. On a noté au site de Mpiana un degré de sévérité élevé (cote 3) chez les variétés Gandajika, Butamu, Nsansi et Mbankana par rapport à la variété sensible Tshilobo (cote 2).

Caractérisation moléculaire des gènes AC2 et AC4 et distribution des souches ACMV et EACMV au Sud-Kivu, RD Congo

Bisimwa B.E. 1,2, Walangululu M.J. 2, Birindwa R.D. 2 et Bragard C.1
1 : Université catholique de Louvain, unité de phytopathologie, Croix du Sud 2 boîte 3, 1348 Louvain-la-Neuve /Belgique, claude.bragard@uclouvain.be
2 : Université catholique de Bukavu, BP 02 Cyangugu Rwanda.
Cette recherche a été planifiée pour donner une étude détaillée de la situation de la mosaïque africaine du manioc dans la province du Sud-Kivu sur base de la prise en compte des diversités des symptômes en relation avec la caractérisation moléculaire des gènes AC2 et AC4 tant au niveau des nucléotides que des acides aminées. Pour ce faire, les données d’incidence et de sévérité de la maladie ont été rapportées depuis 2004 jusque 2008 ainsi que la récolte des feuilles malades dans toute la région étudiée. L’extraction de l’ADN, la caractérisation moléculaire et le séquençage des gènes AC2 et AC4 des souches ACMV et EACMV présentes ont été effectuées au laboratoire de phytopathologie de l’université catholique de Louvain.
Initialement rapportée avec une incidence moyenne au delà de 60% et une sévérité de 3, la maladie semble se stabiliser ces deux dernières années en terme de propagation.
La caractérisation moléculaire des souches basée sur les séquences des gènes AC2 et AC4 a révélé l’existence simultanée en infections simples ou mixtes des souches ACMV et EACMV dans la province. Du point de vue de la diversité il convient de signaler que les souches EACMV présentent une forte homologie à la souche dite ougandaise et présentent deux principales mutation au début et à la fin de la protéine AC4. Quant au gène AC2, une délétion de 36 acides aminés en début de la protéine est fort caractéristique des souches du Kivu.
Pour les souches ACMV, on note systématiquement une délétion de 43 acides aminés en début de la protéine alors qu’en fin de protéine une mutation caractéristique C-A crée un codon stop et réduit de ce fait de 4 acides aminés encore la structure de la protéine. Ces particularités sur les gènes AC2 et AC4 serait une des causes mais non encore avérée de la diversité des symptômes observés en champs paysans.
Mots clés: mosaïque africaine du manioc, African cassava mosaic (ACMV), East African cassava mosaic virus (EACMV), Sud-Kivu.
Etat de la culture et de la mosaïque africaine du manioc dans la province du Nord-Kivu
GACURU S. & MUKESHAMBALA F.
Université de Goma

La Province du Nord-Kivu comprend 3 villes (Goma, Butembo et Beni) et 6 territoires (Nyiragongo, Rutshuru, Lubero, Beni, Masisi et Walikale). Son climat va des types tempéré au chaud et humide et son sol est aussi varié (du sol volcanique au sol ferralitique).
Les territoires les plus producteurs sont en ordre décroissant: Beni, Lubero et Rutshuru.

Les contraintes liées à la production sont surtout les suivantes: déplacement des populations suite à l'insécurité, ravageurs et diverses maladies dont la plus redoutable reste la mosaïque africaine qui est appelée à Beni: "Erimenya", à Lubero: "Inatomboka" ou "Sina uruma", à Rutshuru: "Ikubemba".
Le nom de "Kitungulu" revient aussi presque partout. Ces diverses dénominations expriment la gravité de la maladie et son incidence sur le rendement. La production de la province a connu une baisse à partir de 1987 et remonte depuis 2006 suite à l'introduction des variétés tolérantes.
Etat sanitaire de la culture du manioc dans les champs parcellaires rencontrés à Kinshasa et dans la zone agricole du Bas-Congo

KALONJI, A.1, TSHILENGE, P.1, MUENGULA, M.1, FUNNY, C.1, M’LENVO, J. et MANDANGA, G.
1 Unité de Phytopathologie, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa,
B.P 117 Kinshasa XI.

Des enquêtes épidémiologiques ont été réalisées sur la culture de manioc à Kinshasa et dans le Bas-Congo, en vue de faire un état de lieu de la mosaïque africaine dans les champs paysans. A Kinshasa, 6 exploitations paysannes dont 3 âgées de 1 mois et 3 autres âgées de 6 mois ont été enquêtées au cours de la période allant de décembre 2007 à avril 2008. L’incidence de la maladie variait de 42.5 à 84.6% chez les plants âgés de 1 mois et de 35.4 à 100% chez ceux âgés de 6 mois. Des cotes de sévérité élevées variant entre 3 et 4 ont été enregistrées chez tous les plants de manioc quelque soit leur âge.
Au Bas-Congo, 26 champs ont fait l’objet de cette étude ; 9 champs étaient âgés de 6 mois, 4 âgés de 9 mois et 6 âgés de 1 mois (dans la localité Lufu-toto). Dans les localités de Boko (4 champs) et Mawunzi (3 champs), les plantations étaient âgées de 1 mois. L’incidence de la maladie variait d’une localité à une autre. Une incidence faible variant de 4 à 8% et une cote de sévérité équivalant à 2 ont été notées à Mawuzi. A Boko, l’incidence de la maladie variait de 17 à 48% avec une cote de sévérité égale à 2. C’est à Lufu-toto où des fortes incidences et sévérités ont été enregistrées quelque soit l’âge des plantations. On a respectivement noté des incidences variant de 45.5 à 100%, 70.8 à 100% et 70.9 à 100% dans les plantations âgées de 1, 6 et 9 mois. Les degrés de sévérité étaient similaires pour toutes les plantations et variaient de 3 à 4.




















Mercredi 18 Novembre 2009

SESSION VI: LES CONTRAINTES BIOTIQUES : les maladies émergentes et leur gestion

Les bactérioses et maladies fongiques des parties aériennes du manioc en Afrique centrale, problèmes mineurs ou émergeants?

Henri Maraite
Université catholique de Louvain, Unité de Phytopathologie, Croix du Sud 2/3, BE-1348 Louvain-la-Neuve, Belgique,
Email : henri.maraite@uclouvain.be


Début des années 1970, une épidémie sévère de la maladie des cierges s’est développée en RD Congo, réduisant la production en feuilles et racines et causant une famine dans certaines régions du Kwilu. La punaise Pseudotheraptus devastans a d’abord été considérée comme la cause. Lors d’une mission réalisée en 1973 en RD Congo l’auteur a identifié la bactérie Xanthomonas axonopodis pv. manihotis comme agent causal et mis en évidence certains aspects de son épidémiologie. Il présente les enseignements tirés de cette mission et discute l’évolution des connaissances concernant cette bactériose ainsi que les mesures à prendre pour limiter sa réémergence : gestion de la sélection naturelle et introduction d’assortiments de clones résistants adaptés aux contraintes particulières des stations, gestion de la fertilité du sol pour augmenter la capacité de résistance, implication des femmes dans la vulgarisation des techniques de production et le choix des boutures, veille de l’état sanitaire (Cliniques des plantes). Est analysée ensuite brièvement l’importance relative d’autres affections des parties aériennes du manioc, comme la nécrose bactérienne causée par X. cassavae, l’anthracnose à Colletotrichum gloeosporiodes, les brûlures foliaires causées par Cercospora vicosae, Phyllosticta spp. et Periconia manihoticola ainsi que les cercosporises dues à C. henningsii et C. caribaea. Les programme de sélection doivent évitant de diffuser du matériel présentant une susceptibilité particulière à ces affections. L’importance chez le manioc de la relation génotype-environnement est également rappelée.

La Pourriture du manioc en territoires d’Opala et d’Isangi : Importance, épidémiologie et stratégie de lutte
M. SONGBO* et M. LOKONDA **

*Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, Unité de production et défense des végétaux, B-1232 Kisangani, RDCongo
** FAO Kisangani, RDCongo

Le manioc constitue un des aliments de base de la population de ces deux territoires et sa culture est pratiquée par la quasi-totalité des ménages comme culture vivrière et de rente. Il s’accommode de jachères de courte durée.
Depuis 2001, cette culture est la cible d’une grave pourriture au niveau des tubercules à partir de 6 mois de végétation. Les symptômes se manifestent par un jaunissement et chute généralisée des feuilles et développement des filaments mycéliens partant des tubercules et dépassant le niveau du collet. Ces filaments blanchâtres sont visibles à l’œil nu. Des cochenilles terricoles sont souvent associées au phénomène. Toutes les variétés cultivées dans la région sont sensibles. Plus de 38.764 ménages répartis dans les zones sinistrées sont affectés.
La seule réponse valable au problème posé par ce fléau est de développer un programme de lutte intégrée compatible avec les faibles moyens financiers des petits planteurs et non polluant.

Viruses infecting cassava in Africa – Symptoms, biology and control options
Winter, S. & Koerbler, M.
Plant Virus Department; DSMZ Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkuturen GmbH 38104 Braunschweig, Germany
Viruses present are major constraints to cassava production in Africa. The most severe diseases are caused by whitefly transmitted geminiviruses occurring in all regions of cassava cultivation. While high diversity in the virus genomes is evident, symptoms of the cassava mosaic disease (CMD) on foliar are quite similar and range from mild mosaic symptoms to severe malformation on leaves. Natural resistance against geminiviruses in a number of cassava genotypes is identified and several cultivars with high level of resistance against CMD, like Nansi, Mvuazi, Sawa Sawa and RAV, are now widely grown. However, with the adoption of CMD resistant varieties, a new threat to cassava cultivation has emerged. Cassava brown streak virus (CBSV) besides remarkable symptoms on leaves causes a serious decay of the roots and serious infestations, the complete loss of the harvestable crop. Cassava brown streak disease occurs in Kenia, Uganda, Tanzania, Malawi and Mozambique. While reports for CBSD in DRC are not confirmed, cassava cultivation in the country is at risk, especially where cassava cultivars (Nsansi, Mbongo) are grown that are highly susceptible to CBSD.
Monitoring for virus diseases, especially for CBSV, phytosanitary measures (eradication of disease plants) and strict controls of planting material originating from endemic regions is required to prevent introduction and subsequent spread of CBSV. Virus diseases of cassava in Africa with special emphasis on CBSV biology and disease control will be discussed.

Incidence de l’effet combiné de la cueillette des feuilles et de niveau d’infection secondaire de la mosaïque africaine du manioc sur le rendement de cultivar Mbongo à Kisangani.
J. LITUCHA BM*, B. DHED’A D*, BABOY L**, F. KOMBELE B*
* : Institut facultaire des sciences agronomiques, IFA/Yangambi, R.D.C.
** : Université libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique.
Bon nombre d’études ont mis séparément en évidence l’effet dépressif de la cueillette des feuilles et du niveau d’infection secondaire de la culture par la M.A.M sur le rendement en racines tubéreuses fraîches. La présente s’est proposé d’évaluer les variations de rendement en tubercules frais en relation avec leur effet couplé dans les conditions agro-écologiques de Kisangani (R.D. Congo). Les résultats enregistrés ont indiqué une association positive de ces deux facteurs dans la diminution de rendement en tubercules frais. Les baisses de rendement en racines tubéreuses étaient de 32,3 à 76 % pour la combinaison cueillette mensuelle des feuilles niveau (1 à 4) d’infection secondaire de la culture par la M.A.M et de 15,6 à 63,4 % pour la combinaison de la cueillette bimestrielle avec le niveau (1 – 4) initial d’infection du matériel bouturé comparativement au rendement des plantes sans symptômes observables de la virose et non soumis à la cueillette des feuilles.

Clinique des Plantes : un outil de relance d'une agriculture durable en RDCongo

B. DIERYCK1 et L. MUKWA2
1 Université catholique de Louvain, Unité de phytopathologie, Faculté d’ingénierie biologique, agronomique et environnementale, place Croix du sud 2bte 3 B-1348 Louvain-la-Neuve, Belgique
2 Clinique des plantes de Kinshasa

En RDCongo, la production agricole est affectée par maladies de plantes ainsi que par des ravageurs, qui réduisent les rendements, et par là, aggravent la sécurité alimentaire et accentuent la pauvreté en milieu paysan ; La protection de la santé des végétaux apparaît comme un des éléments clés de la relance du système agricole, en particulier dans le domaine semencier. Dans un pays où il n’existe pas à proprement parlé de formation universitaire en protection de plantes, La Clinique des Plantes de Kinshasa a pour but de développer des capacités d’analyse autonome des maladies et ravageurs sur plantes et semences, la formation d’experts en pathologie végétale tropicale et la mise en place d’un laboratoire de référence en RDCongo. Cet outil joue un rôle important dans la gestion, le diagnostic, l'analyse et la détection des pathologies de plantes en RDCongo.



SESSION VII : CONTRAINTES BIOTIQUES : maladies virales, insectes ravageurs et vecteurs

DEWN: An SMS-based cassava disease monitoring system
Ndyetabula, I.L.1, Merumba S.1, Kasele, S.2 and Legg, J.P.3
1Lake Zone Agricultural Research Institute, P.O. Box 127, Bukoba, Tanzania. 2Lake Zone Agricultural Research Institute, P.O. Box 1344, Mwanza, Tanzania. 3International Institute of Tropical Agriculture (IITA), P.O. Box 34441, Dar es Salaam, Tanzania.

An SMS-based surveillance system for monitoring the cassava virus diseases – cassava mosaic disease (CMD) and cassava brown streak disease (CBSD) – was established in July 2009 in the Lake and Western Zones of Tanzania. The system is called the ‘Digital Early Warning Network’ (DEWN). In this system, farmers organized into groups of 15–25 people use text messages to report the status of CMD and CBSD incidences in their fields on a monthly basis. The system was established by providing training on field symptom identification and management of the two diseases and on how to send SMS-based reports of the status of CMD and CBSD. In total, 60 farmer groups in the ten target districts (Urambo, Bukombe, Misungwi, Kwimba, Magu, Sengerema, Kobondo, Muleba, Misenyi/Bukoba and Geita) received training, were given SIM cards by ZAIN and were linked to researchers through the ZAIN network. Ten additional SIM cards were provided for extension officers working with project partners in each district. Text message reports on CMD and CBSD received by LZARDI during the first two months of operation (August and September) indicated the geographical variability of both CMD and CBSD in the target area. About 80% of all farmers reported CMD in each of the two months. For CBSD, the number of farmers reporting the presence of the disease increased from 48% in August to 59% in September. CBSD incidences were greatest in Geita and Muleba Districts, along the shores of Lake Victoria. More farmers judged the disease to be becoming increasingly severe in September than in August. Locations of all DEWN farmer groups are geo-referenced, and a dynamic GIS system is being developed to map results. These promising preliminary results suggest that farmer monitoring through SMS can provide an effective system of regular surveillance that should provide a valuable complement to the ‘traditional’ researcher-led surveys that are implemented at a maximum frequency of one per year.
Etude de la répartition actuelle des mouches blanches sur les plants de manioc dans les systèmes de culture à base du manioc dans le Sud Kivu

D.BIRINDWA RUTEGA et J. WALANGULULU M.
Université catholique de Bukavu

Depuis l’apparition de l’épidémie de la mosaïque africaine du manioc, des efforts ont été entrepris par plusieurs acteurs pour trouver des solutions. La méthode choisi a été la même jusqu’à ce jour, notamment l’utilisation du matériel sain et résistant aux différentes souches virales en place et l’éducation des masses en relation avec la phytosanitation. Ainsi la question des vecteurs n’a jamais trouvé la préoccupation des acteurs.
Lors de ce travail, il a été question de quantifier les mouches blanches sur plantes dans différents endroits de la province en essayant de stigmatiser différentes entités écologiques, notamment selon l’altitude, l’éloignement de la forêt et les directions des vents au départ des pays voisins et selon les variétés et les systèmes de cultures en place.
Il est ressorti que le nombre de mouches blanches dans la Plaine est de loin très élevée par rapport à tout autre endroit comme-si l’épidémie passait en suivant la direction Nord-Sud. Par aillieurs la plupart des variétés résistantes à la mosaïque en diffusion attireraient les mouches blanches plus que les variétés locales. Le nombre de mouches blanches an altitude est non seulement faible, mais stable dans toutes les autres entités.
Enfin dans la plaine les mouches blanches suivent la direction des alizées et proviendraient plus du côté Burundais, soit évolueraient dans le sens Sud-Est Nord-Ouest.

La mouche blanche : Bemisia tabaci, un handicap à l’autosuffisance alimentaire en République Centrafricaine

N.B. MANDAKOMBO1, I. ZINGA1, E. KOSH-KOMBA1, S. SILLA1, H. DELATTE2, J.M. LETT2

1. Laboratoire des Sciences Biologiques et Agronomiques pour le Développement (L.A.S.B.A.D.), Université de Bangui, République Centrafricaine
2. Laboratoire de Protection des Plantes 3P-CIRAD Réunion

En 1996, les dirigeants mondiaux se sont réunis à Rome à l’occasion du Sommet Mondial de l’Alimentation (SMA) pour examiner les moyens de vaincre le fléau de la faim. Le troisième point du plan d’action adopté à cet effet, considérant le caractère multifonctionnel de l’agriculture, préconisait une approche politique et des méthodes, participatives et durables, de développement alimentaire et agricole, afin d’assurer un approvisionnement alimentaire adéquat et fiable au niveau des ménages ; et une lutte implacable contre les ravageurs, la sécheresse et la désertification.
Malgré les signes positifs d’espérance, des efforts sectoriels demeurent à fournir par certains pays afin d’atteindre l’objectif commun ; certes ambitieux, mais réalisable: réduire de moitié, en 2015 au plus tard, le nombre de personnes sous-alimentées au niveau mondial. Et, la République Centrafricaine, malgré ces conditions environnementales favorables à l’agriculture, fait partie de ce lot. Dans un contexte post-conflit, elle ne dispose de ressources humaines ni de logistique adéquat pour une politique conséquente.
Parmi les facteurs phytosanitaires, les études en cours soulignent une recrudescence des populations de la mouche blanche : Bemisia tabaci, particulièrement dans les zones agricoles. Elle précarise non seulement la production des cultures vivrières (manioc, légumineuses, etc.) mais aussi celle des cultures de rente telles que le tabac.
Les biotypes ougandais Ug1 et Ug2 ont été identifiés. L’incidence des maladies virales sont en pleine croissance. Une méconnaissance des méthodes préventives de lutte par les paysans est à déplorer. Face à cela, un partenariat actif entre les décideurs politiques, les bailleurs de fonds, les chercheurs, les techniciens agricoles et les cultivateurs est de mise pour garantir l’autosuffisance alimentaire en République Centrafricaine et dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Studying the Transmission of Cassava Mosaic Geminiviruses and Cassava Brown Streak Virus by Insecticide-mediated Management of the Putative Whitefly Vector

Jeremiah S.C. , J. P. Legg and M. N. Maruthi3
1 IITA Research Fellow – IITA-Tanzania, Box 34441, Dar es Salaam, Tanzania
2International Institute of Tropical Agriculture, Box 34441, Dar es salaam, Tanzania
3Natural Resources Institute, University of Greenwich, Chatham Maritime, ME4 4TB, UK

Cassava Mosaic Disease (CMD) and Cassava Brown Streak Disease are the most important constraints affecting cassava production in Africa. Recent outbreaks of CBSD in the Great Lakes have highlighted the weak current knowledge of the causal virus and its putative vector, the whitefly Bemisia tabaci. Experiments were planted on Ukerewe Island, north-western Tanzania and at Namulonge in central-southern Uganda, in order to investigate the relationship between B. tabaci abundance and CBSV transmission. Experiments were planted with an RCBD structure using cuttings obtained from CMD/CBSD-free plants of two varieties: TMS I92/0057 and Liongo Kwimba at Ukerewe and TMS I92/0057 and Njule at Namulonge. The two principal treatments were ‘whitefly infested’ and ‘whitefly treated’. In ‘whitefly treated’ plots, a combined regime of the systemic insecticide imidacloprid and the contact insecticide cypermethrin was used to control whiteflies. Whitefly control was effective, as populations in treated plots of both varieties were around 100 times less than in untreated plots. Associated with these contrasting whitefly populations, CMD incidence at nine months after planting was significantly greater in untreated than in treated plots. In Uganda, CMD incidences in untreated plots were 100% for Njule and 36% for I92/0057, whilst for treated plots they were 20% for Njule and 4% for I92/0057. By contrast, CBSD incidences at the same site were 100% in untreated plots of both varieties, but only marginally less in treated plots (77% for I92/0057 and 71% for Njule). A similar pattern of incidences was observed at the Ukerewe site. Samples collected from the Ukerewe site at six months after planting were tested at NRI-UK using a standard RT-PCR protocol for CBSV diagnosis. The proportion of infected samples, 20% for infested plots and 56% for treated plots, broadly corresponded with field incidences. These results provide strong empirical support for B. tabaci as vector of CBSV. Additionally, the lesser effectiveness of whitefly control in minimizing CBSD infection, when compared with CMD, suggests that the two viruses are transmitted with contrasting mechanisms.

Bemisia tabaci: Dynamics and Management of the Cassava Virus Vector
Legg, J. P.1; Jeremiah, S.1; Boni, S.1; Busungu, C.1; Okao-Okuja, G.2; Obonyo, R.2; Ndyetabura, I3; Musafiri, P.4; Bakelana, T.4 & Lema, A.4
1 IITA-Tanzania 2 IITA-Uganda 3 Ministry of Agriculture, Tanzania 4 University of Kinshasa, DR Congo

Bemisia tabaci (Genn.) has long been recognized as the vector of the cassava mosaic geminiviruses (CMGs) that cause cassava mosaic disease (CMD). However, it is only in recent years that super-abundant populations of B. tabaci have been shown to be a key driver of the African pandemic of severe CMD, and that B. tabaci is also the vector of Cassava brown streak virus (CBSV). Analysis of data obtained from annual cassava pest/disease surveys conducted in the Lake Zone of Tanzania, and elsewhere, have revealed a close association between patterns of change in B. tabaci abundance and the dynamics of the CMD pandemic. By contrast, the link between B. tabaci populations and changes in the incidence of CBSD is much less apparent. Field experiments carried out in both Tanzania and Uganda in 2009 appear to confirm a relationship between whitefly abundance and CBSV infection but also reveal that this relationship differs to that between B. tabaci and the CMGs. Both experimental and regional survey data suggest that B. tabaci transmits the CMGs and CBSV using different mechanisms, although further study will be required to better characterize these. The central role of B. tabaci in the dual CMD/CBSD pandemic highlights the importance of finding control measures for the insect vector. Limited research is currently being done to explore whitefly resistance and biological control as potential components of a whitefly management strategy. The most current research on whitefly natural enemies is being undertaken in eastern Democratic Republic of Congo. Much greater efforts will certainly be needed in the immediate future, however, if an effective and comprehensive strategy for CMD/CBSD pandemic management is to be developed and implemented.

The African root and tuber scale epidemic: a menace to cassava productivity in Cameroon, Central Africa

NGEVE J.M.1, HANNA R.2, TENKU SN.1 AND TINDO M.2
1Institut de recherche agricole pour le developpement, Nkolbisson, BP 2123 Messa, Yaounde, Cameroun
2Institut international d’agriculture tropicale, Nkolbisson, BP 2008 Yaounde, Cameroon

The African root and tuber scale (Stictococcus vayssierei), a homopteran with a wide host range, has become a threat to agricultural productivity in Cameroon and other Central African countries. Many crops (especially cassava, cocoyam, yams, cocoa, groundnuts,) and weeds are attacked by the pest during growth and harvest. A study was undertaken for seven years to study its spread, host range, phenology and the reaction of recently developed cassava varieties to the pest. The results of these studies showed that the pest was more severe during the dry season, in soils low in fertility, in mixed cropping situations and when cassava was planted on poorly prepared land on the flat than when planted on ridges. The severity of pest infestation could be reduced with good land preparation, in fertile soils and when cassava is planted in monocropping. A more permanent control of the pest would be found only in methods are developed to separate the S. vayssierei from A. tenela, a red ant that carries non-motile larvae of the scale from place to place and ensures short-distance dispersal.
Keywords: root mealybug, root scale, Manihot esculenta, Cameroon

SESSION VIII : CULTURE ET UTILISATION DU MANIOC

Etude de l’aptitude au greffage et productivité de quelques cultivars de manioc (Manihot esculenta et M. glaziovii) à Kisangani

3 INGBABONA W., DHED’A D. & NYONGOMBE U.
Institut Facultaire des sciences agronomiques de Yangambi

Une étude de l’aptitude au greffage et productivité de quelques cultivars de manioc (Manihot esculenta) a été menée à Kisangani. Trois cultivars (Mbongo, Bandoinde et Pano) ont été retenus pour cette étude.
Les résultats obtenus révèlent que tous les cultivars choisis sont aptes au greffage à l’anglaise simple bien qu’ils n’aient pas les mêmes pourcentages de réussite et de reprise. Les cultivars utilisés ont donné des rendements en tubercules plus élevés quand ils sont greffés avec le manioc à caoutchouc (Manihot glaziovii). Ces rendements ont été de 27,3t/ha pour Mbongo greffé contre 13t/ha pour Mbongo non greffé ; 29t/ha pour Bandoinde greffé contre 22t/ha pour Bandoinde non greffé et 28t/ha pour Pano greffé contre 12t/ha sans greffage. Le manioc greffé est attaqué par les mêmes maladies qui ravagent le manioc mais avec une évolution relativement lente. L’ensemble de résultats de cette étude montre que la technique de greffage du manioc peut être utilement utilisée pour améliorer la productivité du manioc dans les conditions de Kisangani.

Essai d’enrichissement du Manioc en protéine et en vitamine A par fermentation sèche

YANDJU M.Claire1, KABENA O.2 & MASIKA Y.3
1Laboratoire de Microbiologie Appliquée et Nutrition /Faculté des sciences/ Université de Kinshasa
2 Laboratoire de Microbiologie Appliquée et Nutrition /Faculté des sciences/ Université de Kinshasa
3 Institut Supérieur Pédagogique de la GOMBE,République Démocratique du Congo

En traditionnelle, la fermentation est la principale technique de transformation du manioc capable de contribuer avec efficience dans la réduction de la toxicité du manioc et de prolonger la durée de conservation de ses produits. A l’Est de la RDC notamment, au Nord et au Sud KIVU ainsi qu’à l’ITURI, cette fermentation se fait habituellement à l’air libre de manière spontanée grace à la poussée d’un mycélium fongique mixte caractéristique qui s’accompagne d’une bioconversion des glucides du manioc et des sels azotés en protéines. La teneur en protéine dans le manioc fermenté traditionnellement peut passer 1,5 à 5% dans les conditions de fermentation non dirigée.
Le dosage des protéines dans le manioc fermenté par différente souches de moisissures performantes sélectionnées en présence des concentrations différentes d’infusion des feuilles de Moringa oleifera et d’une mixture minérale des sels azotés ont permis d’obtenir une augmentation de la teneur en protéine du manioc respectivement de 4,09% avec Mucor mucedo, 5,5% et 13% avec Rhizopus oryzae, 9% avec Saccharomyces sp et 22% avec Goetricum candidum.
Le dosage de la vitamine A a révélé une augmentation sensible allant du simple au double dans les variétés de manioc à pulpe Jaune contenant la Bêta carotène.
Ces résultats ainsi obtenus constituent une voie intéressante pour l’enrichissement de la farine de manioc en fermentation sèche dans les conditions contrôlées.
Le « fufu » étant un aliment mi-cuit, sa préparation n'affecte ni sa teneur en vitamine A ni la qualité du produit obtenu après la fermentation.
A notre avis, l’utilisation d’un starter des micro ferments capables de ramollir le manioc dans les conditions contrôlées avec l’élimination des cyanures et le développement des propriétés organoleptiques, caractéristiques de « fufu » traditionnel contribuera dans l’enrichissement du manioc en protéine et en vitamine A et permettrait par conséquent de contribuer dans la lutte contre la malnutrition et l’insécurité nutritionnelle à moindre coût en RDC.

Elimination des glucosides cyanogénétiques et possibilité de panification de manioc séché au soleil

Bamenga B. Louis Pasteur
Département de Chimie et industries agricoles, Faculté des sciences agronomiques, Université de Goma, RDC

En dépit de la composition chimique de certains aliments, leur qualité est tributaire de la transformation en vue de la consommation. C’est le cas de manioc, aliment énergétique par excellence ; mais il contient aussi une substance toxique dont l’ingestion est préjudiciable à la santé humaine.L’élimination de cette substance associée au glucose de l’amidon (hétéroside) appelée glucoside cyanogénétique (Manihotoxine) par le procédé de séchage au soleil en vue de l’obtention d’une farine exempt au manihotoxine pouvant faire l’usage culinaire et panaire était l’objet assigné pour l’élaboration de ce travail.
Il ressort de cette étude que :
- la détoxication est plus rapide pour les variétés douces que dans les variétés amères ;
- la méthode de séchage à l’air libre convient tant pour la variété amère que pour la variété douce ;
- la durée d’exposition au soleil est d’au moins 36heures en raison de 8heures par jour.

Evaluation de la teneur en amidon au cours de différents procédés de traitements de manioc (cas de manioc dont les farines sont vendues dans la ville de Goma/ Nord-kivu)

YAMONEKA Wasso Juste
Université de Goma

Le manioc constitue une culture vivrière importante en Afrique centrale et plus particulièrement en RDC. Le problème majeur lié à la racine de manioc réside dans sa conservation et sa forte teneur en glucosides cyanogénètiques. Afin de résoudre ce problème, ses racines doivent être traitées les plus rapidement possible.
Ces différents traitements altèrent plus ou moins la qualité nutritionnelle de ses dérivés (farine). L’évaluation de la teneur en amidon au cours de différents traitements du manioc en farine a fait l’objet de cette étude.
Dans les sites alimentant la ville de Goma en farine de manioc, trois procédés de transformations y sont utilisés à savoir :
 La fermentation du manioc épluchée et séchée légèrement à la température ambiante (traitement 1),
 Le rouissage de la racine épluchée et lavée (traitement 2),
 La fermentation par un agent biologique de la racine épluchée et lavée (traitement 3).
Notre travail s’est fondé sur la problématique de savoir lequel des ces trois traitement du manioc permet une bonne conservation de l’amidon, offrant beaucoup plus d’intérêt énergétique.
A l’issue de nos recherche et expérimentations, nous avons observé que :
o La farine issue de la fermentation par un agent biologique parait la plus dépouillée en amidon suivi de celle issue d’une fermentation naturelle.
o Seule la farine blanche issue du rouissage conserve une proportion considérable en amidon.
Il ressort donc que parmi les trois technologies, la meilleure à vulgariser ; car permettant une bonne conservation de l’amidon (donc une farine beaucoup plus énergétique) est celle du rouissage.

Essai de bouturage des sommités vertes du manioc (Manihot esculenta, Crantz) à Kisangani

Paluku Nziabaki et Kahindo JP.
Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, Unité de production et défense des végétaux, B-1232 Kisangani, RDCongo

Les boutures des sommités vertes reprennent (±86%) et donnent des tubercules (7-21t/ha). Comparativement aux boutures des tiges aoûtées, le rendement est un peu faible (-12%) pour ces types de boutures.
Il est possible de récupérer ces types de boutures comme matériels de multiplication en plus des autres régulièrement utilisés pour une disponibilité permanente des boutures nécessaires à de nouvelles plantations. Lorsqu’on récolte les feuilles, la production en racines tubéreuses diminue.





AUTRES COMMUNICATIONS NON PRESENTEES
Micropropagation and in Vitro radio sensitivity Test in Congolese Cassava (Manihot esculenta Crantz) accession.
Diamuini N*, Luyindula N.*, Kembola K.*, Bulubulu O.*, Kikakedimau N.*, Chikelu M.**, J. Jankowicz.**
* Commissariat General à l’ Energie Atomique. CGEA/CREN-K BP. 868 Kin XI Kinshasa/ Republique Democratique du Congo
** Plant Breeding Unit, FAO/IAEA, Biotechnology and Agricultural Laboratory. Austria/Vienna. BP. 24440
Email: aimediamuini@yahoo.fr
Cassava, is the main source of dietary starch and household income for over 70 percent of the population in DRC. Considering the limitations for the use of conventional methods in the improvement of this important crop, induced mutation offer unique opportunities to enhance genetic variability exploitable for the improvement of some agronomic traits.
In Vitro culture of Cassava(Manihot esculenta )var.Boma genotypes obtained by meristems culture were exposed to Co-60 gamma irradiation to determine the optimal doses for eventual use as orientation for selection of effective mutagenic treatments that can induce useful genetic changes.
Nodal segments were irradiated with different doses(5,10,15,20,25 and 30 Gy) while a control batch was not irradiated, the dose leading to an average 50 percentage damage was determined as the optimal dose. The optimal dose was calculated more precisely using the linear regression equation.
Key words: Cassava, gamma irradiation, In vitro culture, radio sensitivity

Breeding for CMD resistance and prospective food uses of cassava roots

1*T. A. SHITTU, 2A.G. O. DIXON, 1L. O. SANNI & 2B. MAZIYA-DIXON

1. Department of Food Science and Technology, University of Agriculture, Abeokuta, Nigeria
2. International Institute of Tropical Agriculture, Ibadan, Nigeria
The emergence of CMD resistant cassava varieties and their adoption into farming systems in endemic countries needs to be followed up with studies on their prospective food and industrial applications. This paper summarizes some of our findings from certain studies on the potential food uses of the newly developed CMD resistant cassava clones from the International Institute of Tropical Agriculture (IITA), Ibadan, Nigeria. Some selected cassava clones were studied for making high quality cassava flour (HQCF) while their potential for composite bread making was also examined. The experimental data showed that HQCF from the CMD resistant cassava roots are not significantly different from their progenies in terms of protein content. However, some genotypes had an unusually higher starch and amylose content. There was also a significant difference in terms of the flour’s functional properties, which invariably affected their bread making potential. Our study also indicated that some cautions need to be taken by farmers and processors with regards to selection of cassava genotype and possible effect of fertilizer application on flour properties as well as the composite bread made from them.

Le séchage : Facteur essentiel pour le développement de la culture et de l’utilisation du manioc en Afrique.

DJILEMO LOUIS
Ingénieur agronome, spécialiste en technologie post récolte. MINADER/GIC CAIC, DOUALA CAMEROUN

Cet article à pour objectif de contribuer aux travaux de recherches effectués sur le manioc, en apportant certains éléments d’analyse.
Le manioc constitue prés de 50% l’alimentation essentielle des populations des zones de forêt sous des diverses formes (feuilles, tubercules, gari, foufou, farine de manioc non fermenté, et amidon). Avec sa forte teneur en eau lors de la récolte, le manioc est un produit fortement périssable et il n’existe pas de moyen de le conserver à l’état frais Il est donc nécessaire de le transformer en produit dérivé dont les caractéristiques sont adaptées à une longue conservation. Au cours de cette transformation, s’opère généralement une étape très importante : le séchage
Mais force est de constater que les gammes de séchoir adapté aux unités artisanales sont limitées et que les fournisseurs sont en fiable quantité, il nous a parut intéressant de dimensionner et de mettre sur pied un séchoir adapté au séchage à certain produits dérivés du manioc (amidon, pâte de manioc râpé) ; baptisé « Four DJILEMO ».
Le « Four Djilemo » est un séchoir de technologie simple et adapté en zone rurale (sans électricité) permet de produire une farine de manioc non fermenté et de l’amidon de qualité et pendant toute l’année.
Sa source énergie est les épluchures de manioc, le bois ;le gaz.
Il peut permettre de réduire les pertes après récoltes du manioc de moitie,il crée ainsi des nouveau produits (farine de manioc non fermenté un grand substitue de la farine de blé dans ces multiples utilisations et l’amidon de maniocs). La maîtrise de séchage des sous produits du manioc peut constituer un moyens de lutte interne des producteurs contre la faim , la malnutrition, et la pauvreté des pays africains en général et ceux des pays de l’ Afrique centrale en particulier.
Mots clés : manioc, séchage, conservation, farine de manioc non fermenté, réduire les pertes après récolte, substitut du blé.

Stem Quality in Cassava: The High Hurdle

M.O. YOMENI1 and M.O. AKORODA2
1, 2 Department of Agronomy, University of Ibadan, Ibadan, Nigeria.

The high cassava root and stem yields are achievable with an appropriate management of stakes. Factors that affect quality cassava stem yield and the future of mechanized quality stem production were investigated in a 4-years (May 2005-September 2008) study in Nigeria, using the 43 high yielding Cassava Mosaic Disease (CMD) tolerant clones from the International Institute of Tropical Agriculture (IITA). It was found that good quality stem will give high both root and stem yields. There were 24 points to be considered when considering quality stem yield. Quality stems appeared to be more expensive than sub-standard stems as the cost of standard stem production were high. Appropriate vehicles were needed for stem transportation to avoid nodes damage, bruises, and exposure to rain or sun which reduces the quality of the stem. It was also noted that the longer the distance along the cassava stem supply chain; the lower is the quality of cassava stems. This was due to the high stem dehydration rate. Varieties such as TMS 4(2)1424, TMS 98/0510 and TMS 98/0581 had poor sprouting rate when being planted 3 days after cutting from the field. Also varieties such as TME 419, TMS 98/0581, and TMS 99/6012 were the only varieties that could be used for mechanized stem planting. This is because they had non-branching or straight stems.

Cassava Virus Diseases in Southern Africa: Status on the Prevalence and Strategies to Mitigate the Impact

1*Muimba-Kankolongo, A., 2Benesi I., 3Chiona M., 4Anabela Z., 5Mutunda M. and G. Thompson6
1Copperbelt University, School of Natural Resources, P.O. Box 21692, Jambo Drive, Riverside, Kitwe, Zambia; 2Plant Breeding, Chitedze Research Station, P.O.Box 158, Lilongwe, Malawi; 3RTIP Mutanda Research Station, P.O.Box 110312, Solwezi, Zambia; 4INIA, Av. das FPLM s/n, CP 2100, Maputo, Mozambique; 5IIA, Avenida Deolinda Rodrigues Km 5, Luanda, Angola; 6Agricultural Research Council, Institute for Industrial Crops, ARC-Iic, P/Bag X 82075, Rustenburg 0300, South Africa.
*(Correspondence author email: kankolongo@cbu.ac.zm)

Cassava virus diseases caused by African Cassava Mosaic Virus (ACMV), East African CMV (EACMV) and the recombinant Uganda Variant (UgV) of the Family Geminiviridae, Genus Begomovirus and Cassava Brown Streak Disease (CBSD) induced by a virus of the Family Potyviridae, Genus Ipomovirus, constitute the major constraints to cassava production in Southern Africa. Geminivirus diseases reduce tuber yield up to 90% depending on location, variety grown and infection time. A significant but negative correlation has been obtained between ACMV disease severity and yield (r = -0.66, p<0.01) in Zambia where vector, Bemisia tabaci, population was also very high (average 495 whiteflies/leaf) in some fields. Vector transmission of ACMV has been found to cause greater disease incidence in several fields in Angola, Malawi, Mozambique and Zambia especially when infected cuttings are used as seeds. Reactivity to monoclonal and polyclonal antibodies, and PCR analysis revealed that EACMV, previously confined to East Africa, now occurs in the region whereas UgV has not been detected. A distinct geminivirus with higher similarity to a monopartite tomato yellow leaf curl virus was for the first time recorded in South Africa and named South Africa Cassava Mosaic Disease (SACMV). CBSD, known to be limited to East Africa only in the past, has now been recorded in Southern Africa with recent occurrence in Angola. Through extensive necrotic areas in the tubers, CBSD causes severe damage to cassava because of poor root quality that is valueless and unsuitable for human and livestock consumption. Efforts to manage virus diseases by integrating improved cultivation practices into a comprehensive regional plant pest management strategy are discussed.
Les procédés artisanaux et les perspectives de développement de l'industrie de transformation des racines tubéreuses du manioc
Paul Malumba
Unité de Technologie des Industries agroalimentaires de Gembloux, Belgique
Le manioc est l’aliment hydrocarboné de base de la plupart de peuplades de la République Démocratique du Congo (RDC). Parmi ses dérivés, les produits obtenus après rouissage (fermentation des cossettes en milieu humide) trouvent de plus en plus de débouchés à l’exportation (Foufou, Chikwangue, etc.). Les technologies de transformation de ces produits relèvent cependant encore de l’artisanat et sont très diversifiées en fonction du terroir d’où elles sont appliquées. Des enquêtes réalisées au près des producteurs et des consommateurs des produits dérivés du manioc au Congo ont révélés que les produits issus des procédés intégrant au moins une phase de fermentation dans leurs élaborations présentent des propriétés sensorielles caractéristiques des terroirs d’où ils ont été préparés. Ceci laisse présager l’existence des cultures technologiques différentes et probablement des dynamiques spécifiques des microflores associées aux procédés appliqués dans chaque terroir. La présente étude établie une synthèse des travaux de recherche sur les technologies autochtones de transformation des racines tubéreuses de manioc et inventorie les procédés les plus couramment rencontrés en R.D.Congo. Elle analyse, les points critiques de fabrication et propose des actions pouvant améliorer la fonction physique de commercialisation des produits dérivés de la transformation du manioc par voie humide.


In vitro tissue culture of cassava for rapid micropropagation and disease clean up.

I. Ingelbrecht and S.Winter
DSMZ Plant Virus Collection c/o Biologische Bundesanstalt fur Land-und Forswirtschaft Messeweg 11/12 38104 Braunschweigh GERMANY

Cassava is a root crop and one of the most important staples in Sub Saharan Africa. About 250 million people in West and Central Africa use either processed or fresh cassava in their everyday menu. As a vegetatively propagated crop, cassava multiplication is generally slow. Lack of adequate, high quality planting materials of improved and local varieties are bottlenecks to the expansion of cassava in tropics. In vitro plant tissue culture techniques have been employed to produce disease-free planting materials and for rapid multiplication. In cassava, meristem culture combined with thermotherapy treatment has been used to generate disease-free planting materials. An overview will be presented of the various in vitro tissue culture techniques available for cassava meristem culture, disease clean up and micropropagation as well as hardening off in vitro plantlets for field establishment.
Recherche d’une technique culturale à faible effet dépressif de la cueillette des feuilles sur le rendement en tubercules de manioc
BOLONGE E**, J. LITUCHA BM*, YEFOLA B*, BAMONANGELA M*, LIKOKO A*, SINDANI K*,
* Institut Facultaire des Sciences Agronomiques, IFA Yangambi, R.D.C.
** Programme Intégré de Développement Rural, PIDR, 13ème CBFC, R.D.C.
La présente étude avait pour objet de rechercher et de mettre au point une technique culturale qui puisse minimiser l’effet dépressif de la pratique de la cueillette mensuelle des feuilles sur le rendement en racines tubéreuses de manioc.
Les résultats enregistrés au cours de trois essais ont indiqué que pratiquée de façon alternative sur les deux tiges issues d’une même bouture et maintenues par emplacement, la cueillette mensuelle des feuilles baisse moins le rendement en tubercules frais (26,4 à 30,6%) que lorsqu’elle est effectuée sur l’une de ces deux tiges (38,0 à 40,5%) ou sur l’unique tige que comporte l’emplacement dans le cas de culture ordinaire (56 à 65,6%).
Rendement en feuilles en relation avec le niveau d’infection secondaire de la culture par mosaïque africaine du manioc
J. LITUCHA BM*, B. DHED’A D*, F. KOMBELE B*, BABOY L.*
* : Institut facultaire des sciences agronomiques, IFA/Yangambi, R.D.C.
** : Université libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique.
La M.A.M non seulement baisse le rendement en racines tubéreuses mais également déprime celui en feuilles consommables par les déformations des feuilles et la réduction de surface foliaire des limbes. L’actuelle étude a évalué l’effet dépressif de l’infection secondaire de la culture par la M.A.M sur le rendement en feuilles.
Les résultats enregistrés ont indiqué qu’en fonction de niveau d’infection de la culture par la M.A.M allant de l’absence apparente des symptômes à la mosaïque grave, le rendement en feuilles de cultivar local mbongo a baissé de 21 à 52,4 % en récoltant mensuellement les feuilles et de 19,3 à 47,3 % dans le cas de la cueillette bimestrielle.

Perception des acquis scientifiques et technologiques de la production et de la transformation du manioc chez les productrices d’attiéké en Cote d’Ivoire

AMALAMAN DJEDOU Martin
Doctorant en Sociologie à l’Université d’Abidjan Cocody.

Les recherches scientifiques et technologiques dans la production et la transformation du manioc en Côte d'Ivoire ne cessent de s'accroître. Mais qu'en pensent les utilisateurs de ses trouvailles scientifiques et technologiques sur le terrain? Quelles difficultés rencontrent-t-ils au quotidien et quels sont leurs souhaits et suggestions? Notre article se propose de répondre à ces questions à partir des localités de Bonoua et de Dabou, deux zones influentes de production et de transformation du manioc en Côte d'Ivoire.

Promotion de la production du manioc par la diversification de ses formes d’utilisation

Afo Bignito TOUKO1, Chantal Ekpetsi GOTO1, Kossi SEDZRO1.
ITRA Institut Togolais de Recherche Agronomique BP 1163 Lomé Togo
Le manioc, Manihot esculenta CRANTZ, est une dicotylédone pérenne de la famille des euphorbiacées, l’une des cultures vivrières les plus pratiquées en Afrique. La conservation des racines fraîches de manioc est très difficiles, mais les produits transformés sont aisément stockables que le manioc brut, nécessitent moins d’espace et peuvent être conservés plus longtemps : le gari, le tapioca, les cossettes. La faible diversification de l’utilisation du manioc, denrée dont l’Afrique détient plus de 50% de la production mondiale, constitue un handicap pour l’accroissement de sa production dans les zones de culture. Pour relever ce défi les essais de transformation de manioc en farine panifiable ont été réalisés avec les groupements de transformation locaux. Cette farine a été incorporée à la farine de blé à des proportions allant de 10% à 30% dans les boulangeries modernes et artisanales pour produire du pain et des produits de pâtisseries. L’acceptabilité de ces produits de pain à base de farine composée blé/manioc a été évaluée selon une échelle de un à cinq. Les résultats de cette étude montrent l’attitude favorable des utilisateurs et consommateurs ; les pains ont été acceptés à 84% (excellent et bon confondus). Devant cette ouverture de diversification de l’utilisation du manioc, il est possible que dans les années à venir, le manioc fasse son entrée dans des secteurs de l’agroalimentaire où il était absent.
Mots clés: Manioc, farine panifiable, pain, transformation, substitution
Optimisation des conditions de défibrage de manioc par fermentation bacterienne pour la production du fufu et de la chikwangue en RDC

YANDJU Marie Claire1 & KALONJI Adrien 2

1 Faculté des Sciences ; Laboratoire de Microbiologie Appliquée et Nutrition, Université de Kinshasa/RDC
2 Faculté des sciences Agronomiques, Département de Phytopathologie végétale/ Université de Kinshasa, RDC

Les technologies de transformation du manioc sont encore rudimentaires et artisanales. Bien que dirigées par les microorganismes du milieu elles ne sont pas hygiéniques et ne garantissent pas la sécurité nutritionnelle des ménages. En effet, en plus des glucosides cyanogénétiques, le manioc fermenté dans ces conditions, peut renfermer des aflatoxines produites par les moisissures toxinogènes lors de la fermentation pendant le rouissage ou l’exposition à l’air.
14 souches de Lactobacillus plantarum ont été sélectionnées et soumises aux différentes conditions de fermentation dirigée afin d’optimaliser les conditions de fermentation du manioc et d’améliorer sa qualité.
Quatre souches ont permis la réduction de la durée du rouissage de 3 à 5 jours à 36 heures. Un défibrage de la pâte amylotique prête à être utilisé pour la fabrication de la CHIKWANGUE. est obtenu à des températures comprises entre 28-30° C. Les dosages des cyanures dans la pâte de manioc fermenté indiquent une élimination de près de 95% au cours de la fermentation. Les souches de Lactobacillus plantarum isolées permettent d’envisager une fermentation industrielle des produits de manioc de qualité sanitaire fiable et réduisent le travail manuel des paysannes.


POSTERS
Comportement des 154 écotypes du manioc mis en expérimentation dans la zone de savane (DAMARA) et la zone de forêt (PISSA)
ZINGA Innocent*, SEMBALLA Silla *, KOSH KOMBA Ephrem*, LAKOUETENE Didier*, NDEMAPOU Anatole**, MBOUKOULIDA Joseph**
*Faculté des sciences, Université de Bangui, République Centrafricaine
** Institut Supérieur de Développement Rural de Mbaiki, République Centrafricaine

L’incidence de la maladie en 3 mois est de 51,66% et 62,13% respectivement à Damara (zone de savane) et à Pissa (zone de forêt). Dans les deux zones l’incidence augmente progressivement et atteint en 9 mois 89,09% à Damara et 85,81% à Pissa.
L’IGS (Indice de Gravité des Symptômes) est de 1,30 à Damara et de 1,70 à Pissa en 3 mois. On note une évolution progressive de l’IGS qui atteint 2,8 à Damara et 2,21 à Pissa en 9 mois.
Le Nombre de Mouche Blanche par plant (NMB/P) est de 2 à Damara et de 1,87 à Pissa en 3 mois d’expérimentation. Ce nombre augmente très rapidement à Damara et passe de 2 à 128 en 3 mois mais chute à 66 en 6 mois et à 13 en 9 mois. Alors que à Pissa il est passé de 1,87 à 2,48 en 3 mois et atteint 10,91 en 6 mois et 10,38 en 9 mois. La sensibilité à la mosaïque dans la zone de la savane (Damara) augmente en fonction du temps. Elle est passée de 73% en un mois pour atteindre 89% en 9 mois. Par contre dans la zone de forêt (Pissa) la sensibilité baisse en fonction du temps, elle passe de 81% en un mois à 73% en 9 mois d’expérimentation. Il est préciser que 11/147 à Damara et 36/128 à Pissa n’ont présenté des symptômes de la maladie en 9 mois d’expérimentation.
On note l’apparition des acariens verts en 6 mois qui persistent jusqu’à 9 mois d’expérimentation sur les deux parcelles de Damara et de Pissa. La cochenille farineuse apparaît en 6 mois sur la parcelle de Damara et en 9 mois sur celle de Pissa. L’anthracnose fait son apparition sur la parcelle de Pissa en 3 mois avec une très faible incidence. Alors qu’elle est totalement absente durant les 9 mois d’expérimentation à Damara. La maladie de la bactériose due aux xanthomonaces n’est pas observée dans la parcelle de Damara durant les 9 mois. Par contre, elle a été observée sur la parcelle de Pissa avec une incidence de 30% à en 6 mois et 40,1% en 9 mois.
Le rendement en douze mois est de 15,90 Kg/ha à Pissa (zone de forêt) alors quelle est de 9,90 Kg/ha à Damara (zone de savane).

La caractérisation moléculaire de Bemisia tabaci Gennadius (Homoptera : Aleyrodidae) impliqué dans la mosaïque du manioc en République Centrafricaine

N.B. MANDAKOMBO1, I. ZINGA1, E. KOSH-KOMBA1, S. SILLA1, H. DELATTE2, J.M. LETT2
1. Laboratoire des Sciences Biologiques et Agronomiques pour le Développement , Université de Bangui
2. Laboratoire de Protection des Plantes 3P-CIRAD Réunion

La caractérisation moléculaire de l’aleurode B. tabaci impliqué dans la mosaïque du manioc (CMD) a porté sur 125 échantillons d’individus prélevés dans 25 localités de la République Centrafricaine. Le diagnostic moléculaire par PCR avec des amorces universelles CI-J-2195 (5’-TTGATTTTTTGGTCATCCAGAAGT-3’) et L2-N-3014 (5’-TCCAATGCACTAATCTGCCATATTA-3’) a permis d’identifier deux biotypes en circulation : 91,02% Ouganda 1 (Ug1) et 8,98% Ouganda 2 (Ug2) avec un degré de similarité compris entre 99 ,956% et 100% d’une part et de 99,961% et 99,962% d’autre part.
L’analyse de la distribution géographique de ces biotypes a mis en relief que Ug1 est présent dans toutes les zones de production de manioc tandis que Ug2 n’est présent qu’à Bouar, Boali, Bria et Bangassou. L’indice moyen de la sévérité de la CMD (IGS) de 3.25 en 2008 et la comparaison avec les IGS moyens observés en RCA en 2006 confirment une aggravation de la maladie. La présence de Ug2 dans les localités périphériques (Bouar et Bangassou) confirmerait l’hypothèse de leur provenance du Cameroun et du Congo Démocratique frontaliers.

Etude de la diversité du système mouches blanches Bemisia tabaci – Virus de la mosaïque africaine du manioc dans les systèmes de culture à base du manioc au Sud-Kivu
BIRINDWA Rutega D.1 & BRAGARD Claude2
1 Faculté des sciences agronomiques ; Université catholique de Bukavu B- 285 Bukavu, RDCongo
2 Université catholique de Louvain, Unité de phytopathologie, Faculté d’ingénierie biologique, agronomique et environnementale, place Croix du sud 2bte 3 B-1348 Louvain-la-Neuve, Belgique claude.bragard@uclouvain.be

La mouche blanche (Bemisia tabaci) est le vecteur des virus responsables de la mosaïque africaine du manioc. Afin de mieux comprendre les relations entre la plante hôte, l’African Cassava Mosaic Virus et l’East African Cassava Mosaic Virus, et la mouche blanche, une étude sur la diversité des mouches blanches à partir du gène du cytochrome oxydase à été entreprise parallèlement à la caractérisation des virus associés par PCR et séquençage. Quatre-vingt mouches blanches collectées suivant les axes Nord, Sud et Sud-ouest par rapport à ville de Bukavu, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo ont été analysées par PCR. Les mouches blanches provenaient de différents systèmes de cultures à base de manioc et de cultures pures de haricot et de patate douce. Les résultats du diagnostic par PCR ont montré que 90 pourcent des mouches blanches étaient porteuses de l’ACMV ou de l’EACMV ou encore les deux virus. Il a été par ailleurs constaté que même les mouches blanches issues des cultures pures de haricot et de patate douce étaient aussi porteuses de ces virus. L’analyse des séquences des gènes AC4 pour l’ACMV a montré que ces souches sont similaires aux souches de l’Ouganda, de la Côte d’Ivoire ou du Cameroun comme pour les plantes. L’analyse des séquences du gène EAC4 de l’EACMV a montré que presque toutes les souches virales sont similaires à celles des variantes Ougandaises, sévères ou pas. L’analyse du gène de cytochrome oxydase a révélé que toutes les mouches étaient proches sur le plan phylogénétique. Les souches des mouches blanches sont proches à diverses souches collectées sur le manioc en Ouganda.
MOTS- CLES.- Mouche blanche, Mosaïque africaine du manioc, Cytochrome oxydase I.

Characterisation of resistance in cassava against cassava mosaic viruses and cassava brown streak viruses in Africa
Marianne Koerbler, Beate Stein, Ivan Ingelbrecht1 and Stephan Winter
DSMZ Plant Virus Department, 38104 Braunschweig, Germany;
1 International Institute of Tropical Agriculture, IITA, Ibadan, Nigeria
Cassava mosaic virus disease (CMD) caused by a number of diverse geminiviruses and Cassava brown streak disease (CBSD) caused by two distinct cassava brown streak virus (CBSV) species, are key constraints to the cultivation of cassava in Sub-Sahara Africa. We have collected and characterised the diversity of the most prominent geminiviruses from all African cassava cultivation areas and Cassava brown streak viruses from East Africa, to use defined viruses for resistance studies in selected cassava breeding lines from the breeding program of the International Institute of Tropical Agriculture, IITA. Defined virus infections were established in cassava cultivars using biolistic inoculation of infectious cloned viruses and by grafting. Resistance was defined by scoring the severity of virus symptoms and determining presence/absence of virus in asymptomatic plant parts. Resistance against cassava mosaic geminiviruses was identified in several breeding lines e.g. TME 4, TMS 96/0529 and TMS 96/0160, as recovery and subsequent abortion of virus infections, while other genotypes, e.g. TMS 96/70304 responded with symptom recovery but maintaining the infection status. When CBSV resistance was analysed in those cassava clones, it became evident, that geminivirus resistance was strongly correlated with susceptibility against CBSV. Geminivirus resistant cassava responded with severe CBSV infections upon virus inoculation and with only one cassava genotype, TMS 1089A, showing immunity against geminivirus and CBSV infections. The results of the virus resistance study, in light of the geminivirus resistant cassava varieties now widely grown in East Africa, will be presented.

Rapid single-step multiplex reverse transcription-PCR for the simultaneous detection of Cassava brown streak virus, African cassava mosaic virus and East African cassava mosaic virus in cassava

P. Lava Kumar1*, O. J. Alabi1,2, S. A. Akinbade1, M.N. Maruthi3, R. A. Naidu 2 and J. P. Legg4

1International Institute of Tropical Agriculture (IITA), Oyo Road, PMB 5320, Ibadan, Nigeria; 2Department of Plant Pathology, Washington State University, Irrigated Agriculture Research and Extension Center, 24106 N. Bunn Road., Prosser, WA 99350, USA; 3Natural Resources Institute, Chatham Maritime, ME4 4TB, United Kingdom; 4IITA, PO Box 34441, Dar es Salaam, Tanzania. *Correspondence: l.kumar@cgiar.org

Cassava mosaic disease (CMD) caused by the whitefly-transmitted African cassava mosaic virus (ACMV) and the East African cassava mosaic virus (EACMV) complex (genus, Begomovirus; family, Geminiviridae) is endemic in sub-Saharan Africa. Over the last decade cassava brown streak disease (CBSD) caused by Cassava brown streak virus (CBSV; Genus, Ipomovirus; family, Potyviridae) has emerged as a major concern to cassava production in Eastern and Southern Africa. Mixed infections of these two diseases are common. Symptom-based diagnosis of CBSD is difficult, particularly where it co-occurs with CMD, as the chlorosis and leaf distortion caused by CMD can mask CBSD symptoms. Separate polymerase chain reaction (PCR) and reverse transcription (RT)-PCR based assays are currently being used for the detection of viruses in CMD and CBSD-affected plants, respectively, which is cumbersome and expensive. To simplify the diagnosis of cassava mosaic geminiviruses (CMGs) and CBSV we developed an inexpensive single tube assay that combines RT-PCR for the detection of CBSV and PCR for the detection of CMGs. New oligonucelotide primer pairs were designed for the conserved region of the CBSV coat protein gene and they were used in combination with previously designed primers specific to ACMV and the EACMV complex. Total nucleic acid extracts (RNeasy and conventional methods) prepared from leaf tissue or leaf sap from CBSV and/or CMD infected plants were evaluated and a reliable combined one-step RT/PCR protocol for CBSV, ACMV and the EACMV complex was developed. One to three fragments of unique size specific to each virus was simultaneously amplified and they were identified based on their specific molecular sizes in agarose gel electrophoresis (~230 bp for CBSV; ~328 bp for ACMV and ~640 bp for EACMV-like viruses). The detection limits of this assay were 10-3 to 10-6 in leaf sap extract dilutions. This method proved to be a reliable and high throughput technique for detecting viruses associated with the two most economically important cassava diseases in Eastern and Southern Africa.

Dual infection of cassava begomoviruses in two species of leguminous in Yangambi, Northeastern Democratic Republic of Congo

MONDE, G.1,3, WALANGULULU, J .2& BRAGARD, C .1
1 Université catholique de Louvain, Unité de phytopathologie, Faculté d’ingénierie biologique, agronomique et environnementale, place Croix du sud 2bte3 B-1348 Louvain-la-Neuve, Belgique Email :claude.bragard@uclouvain.be
2 Faculté des sciences agronomiques ; Université catholique de Bukavu B- 285 Bukavu, RDCongo
3 Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, Unité de production et défense des végétaux,
B-1232 Kisangani, RDCongo
The investigation for presence of begomoviruses implied in cassava mosaic disease (CMD) in some plants alternate of viruses was conducted around Yangambi station, Northeastern DRC. The leaves of plants weeds (100) were sampled in cassava cultivation fields and diagnosed by PCR and thereafter sequenced. The results obtained showed that viruses are present in dual infection (ACMV+EACMV) in two leguminous Fabaceae (Centrosema pubescens and Pueraria javanica) respectively at 70 and 80% of samples. The presence of viruses in Fabaceae plants indicate that CMD is spread easily in the pathosystem components making difficult the control. The diagnostic has permitted to identify 7 isolates of ACMV and 4 isolates of EACMV in leguminous plants in Yangambi. The major ACMV strains in Yangambi are close to ACMV-NGogo, ACMV-IC and ACMV-UGMld, in contrast the strains of EACMV are restricted to Uganda variant, which is the most prevalent virus causing severe disease in cassava. To consider the high frequency of mixte infecting plants, the presence of UgV in the region, the sensitive genotypes of cassava cultivation and the emergence of whiteflies, Yangambi area may be considered as a potential zone of CMD epidemic.
Key words: Cassava mosaic begomoviruses, dual infection, leguminous.

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