vendredi 10 avril 2009

The 1srt Intenational conference on african cassava mosaic disease , 2007, 13-15th August in Bukavu DRCongo


TABLE RONDE DE CLOTURE DU PROJET PIC-Mosaïque africaine du manioc à Bukavu

En date du 13 a été commencé un séminaire de clôture du PIC-MAM afin d’en présenter les résultats et de les confronter à ceux des autres travaux de recherche. A l’issu de ce débat s’est organisée une table ronde dont le but était d’établir un état des lieux du problème et de définir les grandes lignes pour les jours à venir.

Présidée par le Professeur Claude BRAGARD, la réunion a commencé par un relevé des problèmes ressentis dans la lutte contre la mosaïque africaine du manioc par les différents acteurs en présence. Ainsi les différents intervenants, quel que soit leur secteur de travail, recherche, ONGD ou service de l’Etat, ont cité en vrac les problèmes suivants :
1. La méconnaissance du problème lié à la faiblesse de la sensibilisation,
2. La non-implication de l’autorité publique dans la lutte contre ce fléau,
3. Les réactions tardives des décideurs et des chercheurs pour trouver des solutions accessibles aux gents,
4. Les paysans s’accrochent fermement à leurs anciennes variétés qui sont pourtant sensibles,
5. Le manque de disponibilité du matériel à multiplier lié à la difficulté d’accès aux boutures des variétés recommandées,
6. L’acceptation des nouvelles variétés suite à leur goût et la qualité de leur foufou que l’on considère trop tendre,
7. Le matériel recommandé répond différemment selon les milieux en plus d’y accéder difficilement,
8. Crise d’organisation conduisant à un travail en ordre dispersé et un gaspillage d’énergie par manque de synergie,
9. Accentuation de la déforestation suite au découragement que connaissent les producteurs de manioc en raison de la mosaïque,
10. Absence de circulation de l’information entre les différents acteurs travaillant sur le problème,
11. Maque de cadre d’échange d’expériences et absence de précisions claires sur les variétés résistantes au niveau paysan,
12. Limitations foncières pour la multiplication des boutures,
13. Manque de cadre de concertations entre les différents acteurs suite à l’absence de coordination,
14. Manque des moyens de vérification de l’infection des boutures pour s’assurer de l’efficience des programmes d’assainissement,
15. Absence d’une dénomination des variétés uniforme pour faciliter les travaux sur les matériels jugés résistants dans différents milieu et différents acteurs,
En plus de ces problèmes, il a été passé en revue ceux spécifique à la recherche sur la mosaïque à ce jour. Il a ainsi été cité :
1. L’absence d’une approche très rigoureuse basée sur l’expérimentation et non sur l’observation,
2. Absence d’un cadre permettant l’échange du matériel sur lequel on travaille et manque des précisions sur celui-ci,
3. Absence d’un régime adéquat de certification des matériels selon les milieux,
4. Absence des fiches variétales des variétés qu’on diffuse parce qu’on est presser de les diffuser,
5. Manque des capacités ou moyen d’évaluer le matériel quant à leur infection non encore exprimée en symptômes,
Par ailleurs, il a été ressorti quelques points positifs enregistré à ce jour :
1. La réalisation du séminaire sur la mosaïque par le PIC-MAM qui constitue le premier cadre de rencontre des différents acteurs sur mosaïque,
2. La disponibilité de quelques variétés résistantes comme matériel de base pour la multiplication,
3. Existence de quelques contacts ou partenariats entre les acteurs du Nord et du Sud ou ceux du Sud entre eux ; comme la présence de Dr WINTER et du Professeur BRAGARD, des chercheurs Burundais et parfois des Ougandais,
4. Existence de quelques collections caractérisées,
5. Conscience naissante de la gravité que revêt le problème de la mosaïque même dans l’opinion paysanne qui l’exprime clairement par la dénomination « sina huruma » qu’on traduit par « sans pitié »,
6. L’Inspection de l’agriculture fournit des efforts pour se constituer comme un cadre de coordination et de concertation au tour de la maladie,
7. Le renforcement des capacités traduit par les diplômes produits ou en production sur la mosaïque
Enfin il a été proposé des pistes de solution à envisager dans les jours à venir :
1. Pour ce qui est de la vulgarisation, il a été proposé :
a. Réaliser régulièrement des journées portes-ouvertes pour faciliter les échanges d’informations,
b. Développer l’habitude de s’échanger des informations et des résultats, même par e-mail entre les partenaires ou les chercheurs, ou envisager la réalisation des newsletters,
c. Encourager les méthodes des champs-écoles pour que les paysans participent dès l’installation des programmes,
d. Réaliser des formations des multiplicateurs,
e. Sensibiliser toutes les forces vives de la province ; Politiques, FEC, Humanitaires, … pour que la coordination soit effective,
f. Envisager une coordination régionale (Rwanda, Burundi, Kinshasa, Kisangani, …) autour de la maladie
2. Envisager des conférences plus efficaces sur la mosaïque :
a. Envisager des conférences régulièrement par l’INERA qui pourrait inviter des chercheurs en vue de susciter la complémentarité des travaux,
b. Organiser une conférence d’ici deux ans en veillant à ce que tout le monde parle le même langage en termes des variétés ou de virus.
3. Pour le catalogue variétal :
a. Faire circuler la liste de variétés qu’on eu à utiliser et leur niveau de pedigree IITA,
b. Rendre disponible du matériel pour les autres équipes de recherche de manière à homogénéiser le matériel d’étude,
c. Faciliter l’accès aux catalogues de variétés et à leurs fiches descriptives,
4. En ce qui concerne le laboratoire de détection de virus dans le matériel :
a. Renforcer les capacités d’analyse des équipes ou centres de recherche,
b. Proposer une législation phytosanitaire,
c. Envisager un renforcement des capacités au Burundi en virologie,
d. Renforcer les échanges avec les collègues en formation en Europe.
Il a enfin suivi les remerciements du Président et le mot de la fin de la journée par Espoir BISIMWA.
Commencé à 13 :30, la table ronde s’est terminée à 17 :25.

Fait à Bukavu, le 24 août 2007.

Le Secrétaire de la Table Ronde
Damas BIRINDWA
birindwa@hotmail.com

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